BATIREV OI, Roi de la Malfaçon !
Voici une info pour ceux qui voudraient faire construire à la Réunion :
J'ai fait construire en 2009 une maison à Saint-Louis, Réunion, par l'entreprise BATIREV OI, 19 chemin la Ouète, 97421 La Rivière.
La gérante s'appelle Marie-Guilaine FONTAINE, mais en réalité, le vrai responsable est son mari, un certain Jean-Camille FONTAINE.
A l'écouter, il serait le meilleur entrepreneur de la Réunion, et les tous les autres des nuls...
Regardez le travail.
Et recommandez-le bien... à qui veut une maison pourrie !
Dans cette affaire, le fond du problème est le déplacement de la trappe télécom dans la cour par BATIREV OI. Le lotisseur l'a identifié du premier coup d'oeil. Soit un bricolage de raccordement approximatif a été fait ( c'est l'hypothèse du réparateur ), soit la gaine a été écrasée lors du dallage.
Pour apporter la preuve de sa responsabilité, l'expert désigné par BATIREV OI me laisse comme seule solution de défaire puis de refaire le dallage de la cour !!! A mes frais, bien entendu...
Au final : une maison livrée en octobre 2009, et déjà sérieusement pourrie !
Maintenant : le constat d'huissier.
Cette pièce est la PREUVE FORMELLE qu'il ne s'agit pas d'une tentative de diffamation, mais bien de la réalité.
Les pages sont scannées, et on ne voit pas tout sur les photos, désolé.
C'est là que monsieur FONTAINE a affirmé devant l'huissier et l'expert que "la douche comporte deux couches d'étanchéité liquide, sol et murs jusqu'à 1 m 80".
Comme indiqué plus haut, c'était un gros vilain mensonge.
En cassant l'angle pour vérifier le syphon, on s'est rendu compte qu'il n'y avait RIEN, les carreaux étaient posés directement sur la maçonnerie !
Il a fallu casser complètement le carrelage, passer deux couches de produit d'étanchéité puis poser un nouveau carrelage, pour plus de 800 euros.
"Plein et ferraillé", m'avait assuré monsieur FONTAINE, et il l'a confirmé devant huissier.
A votre avis, c'était vrai ?
On a fait faire les renforts du mur préconisés par l'expert, pour un coût de 3 000 euros.
Le souci est qu'on s'est aperçu que le mur n'était pas plein du tout et quasi pas ferraillé.
Un pauvre mur minable reposant sur des fondations squelettiques, à peine coulé un poteau sur six, avec quelques vagues bouts de ferraille. A peine 12 euros de matériaux au m2.
Il a donc fallu, en plus des renforts, retirer le grillage, casser le chaînage, couler tous les poteaux,
refaire le chaînage, puis remettre les poteaux et le grillage.
Les barbacanes ont été ajoutées.
Tout ça a presque doublé le coût.
Sans compter qu'un tel mur aurait pu s'effondrer et tuer quelqu'un.
Où la radinerie touche au criminel...
Mais ne vous inquiétez pas pour monsieur FONTAINE, il a réponse à tout : tout ça est de la faute de la voisine qui a poussé sa terre contre...
Prétendu "plein et ferraillé", le mur, paraît-il, n'était pas prévu pour ça !!!
Selon monsieur FONTAINE, le toit de la terrasse était étanchéisé "par de la peinture étanche" !
800 euros de travaux ont été nécessaires pour reprendre cette "étanchéité".
Les microfissures se comptent par dizaines, et de nouvelles apparaissent toutes les semaines.
Elles siègent en particulier sur les linteaux.
L'expert de l'assureur de BATIREV est passé le 21 / 07 / 2010 et a admis que du fait de leur multiplicité et de leur concentration sur les linteaux, elles étaient "à surveiller".
Si la maçonnerie de la maison est du même genre que celle du mur du jardin, on en frémit...
Un technicien de l'entreprise SEGC est passé le 15 / 09 / 2010 et a noté que les microfissures des linteaux suivaient les jonctions des blocs.
Effectivement, la plupart des microfissures sont espacées d'environ 40 cm.
Selon lui : défaut de ferraillage et/ou de dosage du béton lors du coulage des linteaux.
L'étude du ferraillage au "scannofer" est impossible dans des éléments en blocs coulés. Il a renoncé au carottage, craignant que la maçonnerie ne supporte pas l'opération !
Un linteau va donc être cassé le plus délicatement possible devant huissier pour voir ce qu'il y a dedans.
Un morceau de béton sera prélevé pour faire un test de densité.
On s'achemine vers une nécessité de reprise de la totalité des linteaux et du chaînage, pour un coût d'environ 8 000 euros. Monsieur FONTAINE a probablement cherché à économiser quelques dizaines d'euros de ciment pour en arriver là...
Effectivement, pour parfaire le tout, les conduites d'évacuation des eaux pluviales ont été placées au moins 10 centimètre trop haut.
Elles sont même à fleur de terre, avec le risque de les casser, en particulier en passant la débroussailleuse.
Pour le fronton, il n'a pas été possible de raccorder la gouttière pour la même raison.
13 / 10 / 2010 : Un linteau a été cassé devant huissier.
Il est fait en blocs américains "de chaînage" ferraillés et coulés.
Première constatation : il y a bien disjonction des blocs, nettement visible sur les photos.
Le technicien de SEGC avait donc vu juste, et du premier coup d'oeil.
L'expert mandaté par BATIREV OI avait conclu à des microfissures par rétraction d'enduit...
Deuxième constatation : le ferraillage est satisfaisant, il y a bien deux fers de 12.
Troisième constatation : le béton nous a paru anormalement friable.
Un morceau a été prélevé pour avis technique ( SEGC ).
Extraits de l'avis technique :
Total des travaux réalisés sur une maison livrée début octobre 2009 : 8 000 euros.
S'il se confirme que les linteaux et le chaînage sont à reprendre : 8 000 euros de plus.
Qui va payer à votre avis ?
La réponse de l'assureur en décennale, "l'Auxillaire", est en gros :
1 : concernant la ligne téléphonique, la prestation de raccordement ne relevait pas de BATIREV OI. Autrement dit, un entrepreneur est en droit de saboter tout ce qui ne relève pas de lui... L'avis de l'expert est que c'est à moi d'apporter la preuve que c'est bien BATIREV OI qui a saboté la gaine Télécom, autrement dit, de faire dépaver et repaver la cour à mes frais !
2 : concernant l'étanchéité de la douche : prestation non couverte par la décennale, arrangez-vous avec BATIREV OI pour vous faire indemniser ( travaux chiffrés par l'expert à 850 euros ).
3 : idem pour l'étanchéité de la terrasse, il n'y a pas de risque d'effondrement, donc ne concerne pas la décennale ( travaux chiffrés par l'expert à 500 euros, mais qui en ont coûté près de 800 ).
4 : pour le mur du jardin, c'est la faute de la voisine, arrangez-vous avec elle. J'avais fait remarqué que ce mur m'avait été livré et facturé comme "coulé et ferraillé", fait confirmé par le constat d'huissier. C'est à moi d'attaquer BATIREV OI pour prix excessif !
5 : pour les fissures dans les linteaux : pas de risque d'effondrement pour l'instant, donc ne relève pas de la décennale. On reprendra le dossier quand ça commencera à s'effondrer...
Pour ce qui est de "s'arranger avec BATIREV OI", on vous laisse deviner... Comme signalé plus haut, une fois les malfaçons accomplies, et surtout l'argent encaissé, Jean-Camille et Marie-Guilaine FONTAINE font les morts.
Pour ce qui est de "l'Auxilaire", leur réponse se base sur un rapport d'expertise du 21 / 07 / 2010 effectué par EURISK.
J'ai trouvé curieux que ce rapport ne m'ait pas été communiqué, et l'ai donc demandé.
Réponse par mail de l'Auxiliaire : le rapport est un document interne et n'a pas à m'être communiqué !
Autrement dit, on refuse de m'indemniser sur la base d'un rapport d'expertise qu'on refuse de me communiquer !
Une histoire de fous...
Epilogue :
En octobre 2010, les époux FONTAINE ont revendu BATIREV OI, dont ils détenaient chacun la moitié du capital. Le nom de la société a été changé, et ça semble préférable pour l'acheteur...
Jean-Camille FONTAINE vient de reprendre son activité de constructeur.
L'identité de sa nouvelle entreprise a été rapidement repérée, elle se nomme "FONTAINE Jean-Camille", le siège social est l'ancien siège de BATIREV OI, 19 chemin la Ouète à La RIVIERE.
Voyez plutôt :
Cette entreprise semble fonctionner sur un mode particulièrement discret :
- aucune plaque sur le siège social.
- aucun autocollant sur le ( vieux ) camion Renault Maskott jaune, les traces de colle des autocollants "BATIREV OI" qui ont été grattés sont encore visibles.
- les numéros de téléphone trouvés sur le net sont faux.